La vie prodigieuse d'Athanase BASSINET

Fils d'un pauvre boisselier de Chantôme, un misérable hameau du fin fond du Berry, Athanase Bassinet fit fortune et acheta le château d'Éguzon.
Laveur de flacons dans une pharmacie d'Argenton à neuf ans, il devint conseiller municipal de Paris, président du conseil général de la Seine, sénateur et maire radical-socialiste du quinzième arrondissement.
Apprenti maçon à quinze ans, il créa sa propre entreprise de bâtiment qui construisit des immeubles haussmanniens parmi les plus beaux de la capitale.
Sa femme, Jeanne-Noëmi, fille d'un modeste cordonnier de Saint-Antonin en Tarn-et-Garonne, couturière à Paris aux établissements Godillot, fut, au bras d'Athanase, l'une des femmes les plus élégantes des réceptions parisiennes.
Athanase milita très jeune dans les rangs républicains, opposés à l'Empire. Il fit son devoir de français pendant la guerre de 1870 en tant que garde mobile.
Il participa en tant qu'élu à de nombreux évènements de ce qu'on appela la "Belle Époque" : la grève des terrassiers de 1888, la préparation de l'exposition universelle de 1900, la construction des premières lignes du métropolitain, les grands travaux de voirie, d'électrification et de distribution du gaz, la loi de séparation des Églises et de l'État, la grande crue de 1910, etc...
Les malheurs n'épargnèrent pas sa famille : son premier fils mourut à 8 mois et sa fille aînée, infirme, n'eut pas d'enfant ; son épouse mourut à 62 ans et son second fils se fit tuer au combat au tout début de la guerre de 1914.
Sa cadette épousa un jeune industriel, fabricant d'hélices d'avion et facteur de piano qui mourut prématurément à l'âge de 45 ans. Elle eut une nombreuse descendance, très soudée autour du devoir de mémoire de leur lignage et de leur aïeul dont ce livre raconte sa vie pour les générations futures.
Pour les français du XXIème siècle, la réussite de cet homme hors du commun est un exemple de "corde à noeuds" sociale, car il ne bénéficia d'aucun moteur pour gravir les échelons et il ne put compter que sur son courage, son travail, son intelligence et la force de ses convictions.

Jean-Louis DELIGNY, 79 ans , ingénieur des Ponts & Chaussées, né à Éguzon-Chantôme (Indre) est l’aîné des arrières petits-enfants d’Athanase BASSINET.

Ancien élève de l'École Polytechnique (1959), ingénieur de l'École Nationale des Ponts et Chaussées (1964)
Chef du centre de calcul et d'informatique du SETRA (Service d'Études Techniques des Routes et Autoroutes)
Directeur du CETUR (Centre d'Études des Transports Urbains)
Directeur départemental de l'Équipement du Tarn-et-Garonne, du Puy-de-Dôme et de la Haute-Garonne 
PDG de la Compagnie Générale d'Espaces Verts, Vice-PDG du groupe Ésys-Montenay
 

Du même auteur :
L'informatique et les projets routiers
(dans "Les cerveaux non humains", ouvrage collectif )
Le point de la question - Denoël - 1970
Mieux se déplacer dans votre ville
(en collaboration avec Claude Gressier)
Éditions du Moniteur - 1978
L'administration du futur - Culture et stratégie
Éditions Eyrolles - 1989 - rééditée 1990
Le fonctionnaire du futur - Méthodes et mobilisation
Éditions Eyrolles - 1990