Comment le calcul économique, conçu et développé par les ingénieurs-économistes et notamment par ceux du corps des ponts et chaussées, est-il devenu un instrument de pouvoir ?
Qu’a-t-il manqué au calcul économique pour qu’il s’insère suffisamment au sein du processus de décision ?
Pour quelles raisons, la stratégie du ministère des Finances, élaborée en 1990 et qui visait à réduire drastiquement le rythme de lancement d’autoroutes, a-t-elle échoué alors même que la Cour des comptes et le Commissariat général du Plan s’étaient ralliés à cette stratégie suite à une « instrumentalisation » croisée ?
Comment l’instauration au milieu des années 1990 d’un débat public contraindra le calcul économique à se transformer d’un outil de rationalisation des choix en un outil de négociation et de rationalisation du processus de décision ? En quoi cette transformation permettra à l’expertise économique de trouver une légitimité et une reconnaissance auxquelles elle ne semblait pas pouvoir prétendre lorsque le processus de décision n’était pas « démocratiquement » encadré en amont ?
Cet ouvrage propose un éclairage nouveau sur le rôle joué par le ministère des Finances comme « promoteur » du calcul économique. Il se veut plus largement une sociologie de l’administration à travers les rapports de force entre grands corps et une réflexion sur l’introduction de l’économie comme science de gouvernement.
Patrice Moura
Introduction générale et synthèse.
Première partie : L’expertise économique : l’émanation d’un corps technique d’élite, des méthodes d’évaluation des investissements, mais un rôle peu reconnu.
Introduction de la Première partie.
Chapitre I : Le calcul économique : de la rationalisation des choix à la rationalisation du processus de décision.
Chapitre II : L’expertise économique : une communauté d’analyse dans la manière d’aborder le choix des investissements.
Chapitre III : L’expertise économique est peu reconnue et insuffisamment valorisée.
CONCLUSION de la première partie.
DEUXIEMEPARTIE : Le calcul économique est insuffisamment inséré au sein du processus de décision.
Introduction de la Deuxième partie.
Chapitre I : Les méthodes d’évaluation des investissements de la direction des Routes : Une « Histoire » de calcul économique ».
CHAPITRE II : Le contrôle « formel » des méthodes d’évaluation » de la direction des Routes par le ministère des Finances.
CHAPITRE III : Le ministère des Finances va s’ingérer dans les investissements autoroutiers sans parvenir à les « endiguer ».
Conclusion de la deuxième partie.
Index.
Bibliographie.